Le destin... Cette chose intangible, indicible presque, qui façonne les vies. Un jour, en foyer, Eesah a 14 ans, elle écrit. Exutoire. Sa plume a des choses à dire. Elle écrit. Elle a lu, beaucoup, sa soif de savoir est puissante. Elle veut être et ne pas simplement figurer. Sa prose sans mélodie, sa poésie solitaire, elle ne le sait pas encore, vont muer. Devenir encore autre chose. De la musique. Ses chansons dévoilent une identité formidable. Elle est cette voix qui s’immisce, qui coule, qui ne triche pas. Qui rage ou qui soigne. Une caresse et un poing serré.
Le destin... Cette chose intangible, indicible presque, qui façonne les vies. Un jour, en foyer, Eesah a 14 ans, elle écrit. Exutoire. Sa plume a des choses à dire. Elle écrit. Elle a lu, beaucoup, sa soif de savoir est puissante. Elle veut être et ne pas simplement figurer. Sa prose sans mélodie, sa poésie solitaire, elle ne le sait pas encore, vont muer. Devenir encore autre chose. De la musique. Ses chansons dévoilent une identité formidable. Elle est cette voix qui s’immisce, qui coule, qui ne triche pas. Qui rage ou qui soigne. Une caresse et un poing serré.
Franco-ivoirienne avec des racines aussi cap-verdiennes et portugaises, elle a été bercée par les musiques africaines, la rumba congolaise tout comme le rock, la soul, la pop et bien sûr le rap. Elle ne s’interdit rien. Refuse les cases. Elle a capté qu’une artiste pouvait absolument tout explorer, croiser les styles pour mieux dessiner son propre univers, loin des tendances versatiles et éphémères. Elle est en dehors des modes, décalée. Son nom de scène n’est évidemment pas anodin. Eesah est ce prénom qui rappelle celui biblique déposé à l’état civil,
Isaiah, signifiant “sauvée par Dieu”. Yasuke pour le premier samouraï noir.
Études en fac de socio, année sabbatique pour accompagner des mineurs délinquants, formation d’éducatrice spécialisée, elle se démultiplie. C’est en travaillant auprès de gens exclus de la société que l’écriture à nouveau se déclenche. Au moment d’être diplômée, elle prend une décision au-delà du courage: tout arrêter pour se consacrer à la musique. Sans filet. Sans peur. “C’est impensable ! Je commençais à trouver une vraie stabilité, une vraie embellie dans ma vie et je décide de tout plaquer. J’ai envie de sortir un projet. Et je plaque tout parce que je sais que, quelque part, je joue ma vie. Personne ne m’attend mais je m’y mets. » Elle veut laisser une trace.
Avec le beatmaker Chief Waxy, “Là, c’est la fusion parce que ça fonctionne de fou et parce qu’il a la même rigueur que moi.”, ils s’enferment des journées entières pour créer.
Un mois plus tard, son tout premier EP, “Cadavre Exquis” est dans la boîte. Son entourage lance une cagnotte pour financer le mix dans un studio digne de ce nom. Histoire de cœur(s). “Je n’ai pas le temps de ne pas avoir confiance en moi (rires)” dit-elle par pudeur pour ne pas avoir à confirmer qu’elle a du talent. Le EP sort à l’été 2021 sur un label indépendant bordelais. Les réactions sont positives et on est encore dans l’euphémisme. Elle détonne. Sa poésie sait
prendre son temps pour viser juste. On écoute Eesah, on ne se contente pas de taper du pied, on la suit, ses mots tracent un sentier souvent captivant. Des médias réagissent. Konbini en tête. Elle déniche un tourneur, commence à monter sur scène. D’abord chez elle à Lille.
Elle s’incarne (en 2022, elle donne plus de 80 concerts). Elle est lauréate des Prix Buzz Booster, Joséphine et Rappeuses en Liberté. Sélectionnée par le FAIR. Elle gagne dix jours de studio à un concours Red Bull. Accélération. Elle sort le projet “Triptik”, trois titres accompagnés chacun d’un clip. Youssoupha et d’autres ne tarissent pas d’éloges.
Puis, quelques mois plus tard, Eesah se retrouve à co-produire son nouvel EP «Prophétie ». “J’avais besoin d’aller plus loin, plus haut” confie Eesah.
Quand on lui demande de définir ses chansons, elle insiste sur les mots authentiques et plurielles. Ses influences ont tellement fusionné qu’Eesah est parvenue à accoucher d’une musique hybride qui ne s’égare jamais en route. Ce nouvel EP, sorti le 30 mai, se nomme “Prophétie” parce qu’elle est à sa place. Ce projet est distribué par le label ADA par Warner et dirigé par Alassane Konaté. Le destin, exactement. Son destin. Il n’y a pas de hasard.
Sur la pochette, une sculpture d’argile son visage. Symbole d’une renaissance, la sienne, grâce à la musique. “Maintenant, je ne survis plus, je vis, vraiment” confesse-t-elle. Réinitialisation.
Si en 2023, Eesah devait croiser l’enfant qu’elle était, que lui dirait-elle ? “Je lui dirais de s’accrocher. Qu’une éclaircie arrive...” est sa réponse.
En attendant son premier album, prévu pour septembre 2024 , elle aimerait bien commencer à écrire un livre où elle se raconterait. Le cinéma, la télévision et la mode lui font déjà de l’œil. C’est une triple programmation au Printemps de Bourges dont un concert en prison, un co-plateau avec Oxmo, Benjamin Epps et Jok’Air, une reconquête des coeurs en gagnant le prix pour la deuxième année consécutive du prestigieux Palmarès des dix meilleurs projets musicaux décerné par le Prix Joséphine, une toute première date solo parisienne au Point Éphémère le 30 mai, un voyage au Sénégal, où elle y a rencontré des beatmakers et musiciens locaux et assuré la première
partie d’un concert de Booba. Le futur proche, Des dates encore en Roumanie, au Canada, en Espagne, en Italie.
L’avenir lui appartient. Prophétie.
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